Qui sommes nous?

 

Une Histoire centenaire au service de l'enfant

L’histoire de la Fondation débute en 1856 avec l’arrivée à Dieppe d’une sœur de Saint Vincent de Paul, membre de la Compagnie des Filles de la Charité, Élisabeth MEURIER attachée au bureau de bienfaisance de la ville de Dieppe, et chargée de la visite des pauvres.

C’est ainsi que le 13 mai 1873, l’Orphelinat les Petits Mousses fut ouvert à douze petits garçons.

Un an plus tard, l’Orphelinat Sainte Élisabeth fut créé pour les filles et les deux Fondations furent reconnues d’ “ Utilité Publique “ en 1885 pour les garçons, et en 1886, pour les filles.

Les Fondations accueillent alors les orphelins dont le père a disparu en mer. A l’époque, une formation à l’interne est dispensée aux garçons pour qu’ils deviennent mousses dès l’âge de 13 ans.

L’œuvre de Sœur Élisabeth MEURIER repose sur des valeurs solides. Elles apparaissent à travers plusieurs sermons de charité prêchés par les évêques de Rouen en l’église Saint Jacques de Dieppe et qui visent à obtenir les fonds nécessaires à l’activité de l’établissement : “ C’est de vous, mes frères, que les filles de Saint Vincent de Paul attendent le secours qui leur permettra de se dévouer … aux orphelins de la mer 1.

L’éducation donnée par les sœurs de Saint Vincent de Paul trouve son sens à travers l’idée d’appartenance à un groupe de référence, à une culture maritime commune inséparable de la ville de Dieppe. Les jeunes mousses contribuent à participer à cette histoire dans la lignée de leurs illustres ancêtres à qui ils pourront s’identifier : “ Il nous faut donc des vaillants que n’intimident pas les colères de l’océan ; il nous faut des cœurs vigoureux qui revivent les fortes vertus, les élans généreux, l’intrépidité héroïque des Ango, des Duquesne et de tant d’autres qui ont couronné Dieppe d’une gloire immortelle “2. Situer les jeunes par rapport aux générations passées et futures, demeure une idée moderne. Elle contribue à la construction de leur identité et à leur valorisation.

De cette culture maritime, il existe d’ailleurs quelques survivances de l’histoire. L’établissement toujours appelé Notre Dame des Flots a pour emblème (logo dirait-on aujourd’hui) une ancre de Marine.

L’établissement fait partie de l’inconscient collectif dieppois, de nombreux habitants aujourd’hui nous demandent de consulter les registres des admissions pour retrouver la trace de leur grand-père placé au début du 20ème siècle.

La période de charité va durer plus d’un siècle où la Fondation habilitée à recevoir des dons et legs trouvera les moyens d’exister pour son établissement. Le premier prix de journée date de 1976, le premier directeur laïc sera recruté en 1978. Les dernières religieuses partiront en 1990.

Les deux Fondations fusionneront en 2000, date du dernier décret du Ministère de l’Intérieur.

L’établissement est aujourd’hui habilité par le Département et par du Ministère de la Justice.


Depuis 2001, le Conseil d’Administration avec le Directeur et l’ensemble de l’équipe éducative ont continué à développer un esprit humaniste et novateur de façon à s’adapter avec réactivité aux changements de la société. Le Conseil d’Administration a ainsi favorisé plusieurs projets qui ont abouti à la création de services, sur Dieppe et Rouen, qui ont permis de diversifier les activités de l’établissement :

  • Mise en place du Service Famille en 2002
  • du service Jeunes Majeurs en 2008
  • du Lieu de Vie en 2008
  • du Dispositif d’Accueil Modulable en 2009
  • du service Notre Dame des Flots Mercure en 2012

L’établissement Notre Dame des Flots accompagne aujourd’hui 90 jeunes de 3 à 21 ans.

1-2Monseigneur Thomas : sermon de charité prêché le 16 août 1885 en l’église Saint Jacques